Association des Hommes En Jupe
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Discutions sur la jupe

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il y a 1 an 6 mois #50730 par Fredcho1
Réponse de Fredcho1 sur le sujet Discutions sur la jupe
Les critères diffèrent un peu selon les époques, c'est vrai, mais globalement, les canons de la beauté restent toujours les mêmes. Symétrie, équilibre des formes, apparence de bonne santé (peau, cheveux et dents sains). C'est ce qui est vendu à longueur d'année dans les magazines féminins.

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il y a 1 an 6 mois #50731 par JMichelSud
Réponse de JMichelSud sur le sujet Discutions sur la jupe
Tout à fait Fredcho.
Il suffit de feuilleter les catalogues et sites de vente en ligne du vestiaire des femmes.

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il y a 1 an 6 mois #50732 par roroa32
Réponse de roroa32 sur le sujet Discutions sur la jupe
Bonjour,
Moi je mets des jupes depuis mon adolescence mais au début caché dans ma chambre, ensuite caché chez moi, et depuis peu j'ose la porter dehors mais à la campagne, autour d'un lac ou autres. Depuis peu j'ai réussi à aller dans le centre ville de Toulouse et me balader, mais le soir, et enfin hier soir j'ai osé aller au Mc Do mais là je me suis senti vraiment regardé et analysé! J'ai entendu des commentaires désobligeants mais ce n'est pas grave!
Moi je suis passionné des jupes longues à volants provençales et je commence à avoir une sacrée collection! Dés que je suis chez moi c'est de suite jupe ou robe!
En espérant pouvoir participer à des animations de HEJ!

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il y a 1 an 6 mois - il y a 1 an 6 mois #50733 par JMichelSud
Réponse de JMichelSud sur le sujet Discutions sur la jupe
Bonjour tous, Bonjour reroa32
Un homme en jupe, comme une fille en jupe, est regardé parce que ce n'est pas courant.
Il faut s'affranchir des regards. Personnellement, ça ne me gêne pas.
Les commentaires désobligeant proviennent de gens arriérés ne sachant que nous avons la liberté de nous habiller comme nous voulons. Je ne le savais pas non plus jusqu'à ce que me vienne à l'esprit pourquoi ne porterais-je pas la jupe si les femmes portent le pantalon.
Vous pourrez avoir un jour un commentaire positif, mais c'est rare, principalement de femmes ouvertes d'esprit. Toutes ne vous feront pas de commentaire.
Pour participer à des animations, comme des rencontres par exemple, il faut être adhérent.
Il faut nous donner des idées d'animations, elles ne doivent pas venir uniquement des 2 membres du bureau.
Avez-vous l'intention d'adhérer à l'association.
Dernière édition: il y a 1 an 6 mois par JMichelSud.

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il y a 1 an 6 mois #50736 par Mino
Réponse de Mino sur le sujet Discutions sur la jupe
Bonjour,

              Prétendre, comme l'a fait la femme avec qui tu as discuté JMSud, que le fait de ne pas voir des hommes en jupe n'est pas une discrimination mais une simple question d'habitude, révèle une absence d'intérêt et donc une méconnaissance du problème. Les usages vestimentaires semblent être de simples conventions en démocratie, mais cette inertie vestimentaire cache des contraintes sociales (conjugales, familiales, de voisinage, amicales, professionnelles, communautaires, notamment religieuses) extrêmement fortes.
               La pensée de cette dame reflète le nihilisme de notre société sur la condition masculine, sujet complètement occulté par la puissance de notre organisation politique, économique et sociale patriarcale, mais également par la vague féministe actuelle qui réduit l'homme à un coupable et non pas à une victime. Le livre de Lucile Peytavin, Le coût de la virilité (édité chez Anne Carrière en 2021), que j'ai déjà évoqué sur ce site, est pourtant éloquent: les hommes sont plus victimes que les femmes des punitions à l'école, d'échec scolaire, d'accidents de la route, d'emprisonnement et de suicides, autant d'indicateurs, de "symptômes" révélateurs d'un malaise masculin, d'une éducation masculine aboutissant à l'impasse, d'un décalage entre les attentes sociales et la capacité d'un simple être humain à les accepter.
                 Le paroxysme de ce patriarcat inhumain est révélé par la guerre en Ukraine, dans la quelle des jeunes hommes russes sont enrôlés malgré eux avec la mobilisation partielle: des êtres humains sont conduits à la mort parce qu'ils sont nés hommes, comme si leur nature le déterminait, ce qui fait que certains préfèrent le suicide plutôt que de tuer ou de subir une mort dans l'agonie, comme ce rappeur russe qui a publié une vidéo sur le net la semaine passée indiquant son choix. D'ailleurs, le titre du livre de Zveltana Alexsievitch, prix Nobel de littérature 2015, La guerre n'a pas un visage de femme, me heurte en tant qu'homme pour plusieurs raisons: tout d'abord parce qu' un tel postulat fait reposer sur l'homme tout le devoir moral de tuer et d'être tué, ensuite parce que l'homme n'est pas plus prédisposé à générer et à subir de la violence que la femme, enfin parce que les femmes ont su (et à juste titre), ces dernières décennies, rejeter le déterminisme pour conquérir des droits, et ne doivent donc pas en user pour se défaire de devoirs.
                   La médiatisation en défaveur des hommes est révélée implicitement par le succès du dernier livre d'Annie Ernaux, Le jeune homme, publié en 2022 et qui a contribué à lui accorder le prix Nobel de littérature il y a quelques jours. Ce roman raconte une relation qu'elle a au avec un homme âgé de 30 ans de moins qu'elle, symbole, dans les médias actuels, de la libération de la femme. Imaginez la publication actuelle d'un livre racontant une relation entre un homme et une personne de sexe opposé de 30 ans de moins: l'homme en question serait considéré au moins comme un prédateur.

                  

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il y a 1 an 6 mois #50737 par Fredcho1
Réponse de Fredcho1 sur le sujet Discutions sur la jupe
Merci Mino, pour ce long développement qui dit si bien les choses. Pour aller dans ton sens, je dirai que l'éducation a toujours été (et quoiqu'on dise est toujours) qu'un garçon, ça ne pleure pas, ça ne se plaint pas. Tout de même, si cette injonction est si forte et si durable, c'est sans doute parce qu'on prévient le petit garçon que son avenir est susceptible de  ne pas être marrant, non? J'ai eu l'occasion, dans ma vie, de cotoyer certains milieux de mecs assez "rudes"
. Ce qui m'étonnait toujours, c'était que quand il parlaient de bagarres, ils n'évoquaient jamais les coups qu'ils avaient donnés, mais ceux qu'ils avaient reçus! Courageusement, bien sûr, et sans se plaindre ; car tout est là : un garçon ne doit pas se plaindre. Sous peine d'être réprimandé et d'être traité de... fille? Dans le domaine des relations hommes/femmes, c'est ce qui fait dire à E. Badinter (je cite de mémoire) : "Chaque sexe a à se plaindre de l'autre, mais alors que les femmes hurlent, les hommes chuchottent". Les hommes doivent commencer par accepter de se plaindre et d'affirmer le malaise de leur condition. Sans honte.

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