Bonjour,
Je pense qu'hommes et femmes sont obsédés par le souci d'efficacité, de performance et de puissance masculines, de rang social à tenir de leur part.
J'ai entendu une fois dans un film, dont l'histoire se passait après 1968 mais j'ai oublié le nom, une femme dire à son partenaire: "je veux être dominée physiquement (dont sexuellement), mais pas intellectuellement" (par son partenaire). Dans un autre film, Pelé le conquérant, une femme refuse les avances du vieux monsieur (protagoniste), en argumentant sur le fait qu'il ne peut plus la protéger de par son âge.
Dans la vie de tous les jours, des propos sont également très révélateurs. Une amie sexagénaire avait dit dans une conversation que les poils, chez un homme, étaient très importants pour une femme. Un jour, alors que je réagissais face à un reportage montrant un homme couvert de la tête aux pieds par forte chaleur et reprochais le formatage de notre société, mon épouse m'a dit que cet homme avait peut-être envie de s'habiller ainsi et que, de toute façon, un homme en pantalon, ça fait viril. Où est la part de libre-arbitre quand hommes et femmes sont ainsi conditionnés, depuis tout petits? Par ailleurs, l'on entend souvent les femmes dire "mon homme", comme si elles projetaient leurs fantasmes dans un individu, comme si elles s'appropriaient une non-castration, une virilité qu'elles ne peuvent atteindre elles-mêmes. Dans la même idée, les femmes parlent souvent de "petit-mec" à propos de leur fiston habillé en pantalon dès tout-petits, comme je l'ai entendu d'une amie habillant en pantalon son fils de 7 ans pour un mariage, sans penser à le mettre en bermuda pour qu'il soit plus à l'aise. Elles reproduisent ainsi le modèle patriarcal et sexiste dont elles veulent les avantages sans les inconvénients. En fait, l'homme est une peluche, une gros nounours tout poilu, un chien de garde donnant de la dignité à la femme, dans l'inconscient féminin. De mon côté, je n'utilise pas l'expression "ma femme", mais "mon épouse", car je ne permets pas de m'approprier une personne, situation à laquelle le féminisme nous sensibilise. Il me semble d'ailleurs que cette formule est moins utilisée qu'autrefois, alors que "mon homme" l'est toujours autant, preuve que l'homme-objet est très répandu.
La jupe, la robe ou le collant symbolisent la douceur, la sagesse, la modération et la sensibilité. Mais il me semble que l'inconscient collectif n'est pas encore prêt à concevoir ces caractéristiques en l'homme.