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Témoignages de ruraux qui osent …
- Jean Appriou
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Bonjour,
Je suis parti de région parisienne depuis 4 ans et je suis devenu un commerçant dans un petit village de campagne. Je n'ose plus porter le kilt pour aller travailler de peur de perdre la clientèle qui me reste. J'aimerais avoir des témoignages pour savoir comment ça se passe pour d'autres commerçant.
Les rares clientes à qui j'en ai parlé ne pensent pas que se soit une bonne idée. Je suis coiffeur et l'avis de porteurs de jupe en milieu rural m'intéresse.
Cordialement.
Pascal ( le prénom a été modifié )
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- Cfratt
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- Bannis
Je fus un personnage important dans mon village. Maintenant, je suis à la retraite et quand j'ai commencé à porter le kilt il y a eu toutes sortes de réactions : rejet, critiques, admiration, ignorance...
Aujourd'hui, je peux porter le kilt, la jupe, la robe, sans provoquer de réactions sauf de quelques rares irréductibles, bornés. Je suis redevenu moi-même à leurs yeux et je m'habille comme je veux, comme tout un chacun.
Bon courage et n'oublie pas que le regard des autres ne concerne que les autres.
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- Mino
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Je n'habite pas en milieu rural, mais périurbain, qualifié souvent de "rurbain", ce que j'approuve tant du point de vue des paysages que des mentalités. La mentalité rurale du milieu périurbain s'exprime par celle des "anciens", mais également par l'esprit communautaire recherché par les non-originaires de la commune, ce qui engendre un certain repli communal et une certaine mise à l'écart des "vilains petits canards".
Ainsi, l'homme en jupe que je suis suscite l'indifférence dans le centre-ville de Poitiers, mais moins il me semble dans la zone commerciale de ma commune (sauf dans un célèbre magasin à connotation culturelle et ceux d'électro-ménager, de par le type de clientèle certainement, plus ouverte), et encore moins en s'éloignant davantage de Poitiers. En effet, n'étant pas habitué à être regardé, j'ai été surpris, avant et après un spectacle donné dans une commune voisine, par le regard insistant de 3 adolescents situés devant moi, accompagné de "messes basses" internes et, je crois, de commentaires de la mère d'au moins l'un d'entre eux. "L'air de la ville rend libre", selon un adage utilisé pour expliquer l'exode rural des femmes aux XIXè et XXè siècles. Le développement des moyens de communication doit pourtant réduire quelque peu l'opposition ville-campagne, même si celui des réseaux sociaux doit uniformiser notamment les plus jeunes. Par ailleurs, utilisant le train pour aller travailler, celui-ci, de par son parcours interurbain, est également un lieu d'anonymat, donc d'indifférence.
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- JMichelSud
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