répercussions de la Diversity Day au siège d'EDF le 21 Mai 2010

Je pense que la lenteur de l'évolution est une phase normale tant l'image de soi est un point fondamental.

Notre action est frustrante d'un côté mais d'un autre côté importante.

Frustrante: bien sûr on aimerait que la société se remette en cause face au conformisme vestimentaire. Et pas seulement celui-là en tout cas pour moi.
Importante: car nous devons de plus en plus (et petit à petit, antagonisme?) imprégner la société de l'image de l'homme en jupe, sans agressivité, avec tenacité, avec opportunisme, faire et dire notre place.

Le chamboulement rapide pour ne pas dire brutal avec toutes les conséquences sociales et individuelles reste du domaine de l'utopie, la plupart du temps.

L'évolution progressive est un labour permanent des fantasmes collectifs par l'éducation des jeunes générations via le système éducatif, les médias ou les structures familiales.

Mais le maître-mot reste la persévérance, l'action dans la durée et surtout le naturel.
Plusieurs hommes en jupe ont cru à une révolution imminente, au grand soir et sont tombés de haut!

La visibilité des hommes en jupe, de la jupe au masculin est l'atout primordial car elle permet d'interroger les individus proches ou anonymes, sur leur propre image. Toutes les occasions sont bonnes et vivre simplement en jupe n'est peut-être pas très médiatique mais représente une permanente aspiration à la liberté. Liberté publique, liberté sinon de comportement mais surtout route personnelle vers son propre épanouissement, individuel et social.

Les conséquences? Frustration (souvent), stigmatisation (souvent), exclusion (parfois, hélas), imcompréhension (fréquemment) et j'en passe.
Les antidotes? Le naturel, le respect de soi et des autres, quoi d'autre?

Ces deux aspects sont bien connus de chacun d'entre nous, même si cela passe par des menaces de rupture, parfois plus que des menaces, mais aussi très souvent par de grands bonheurs discrets.

C'était ma minute de philosophie ... ma minute seulement car je vais pas faire ça tous les jours!

pour faire plus simple que Jean et en restant concret:
1 semaine et 2 réunions après ma dernière apparition en kilt/jupe au bureau:
j'ai frustré mes collègues (surtt féminines) qui m'ont rencontré et sont vexé(e)s que je ne récidive pas lors des évènements importants "t'as pas mis ta JUPE0!",
celles qui ne m'ont pas vu mais l'ont su sont a la recherche des photos (l'homme en jupe).
il y a un peu de surenchère, mais je ne pouvais pas voler la vedette a ma collègue dont c'était aujourd'hui le départ en retraite (attention les chevilles)!
... et absolument aucun reproche ou contre-recommandation.
donc allez-y, lachez vous, finalement ça passe bien mieux qu'on peut se l'imaginer a l'avance.

Alain Gueret écrit:

pour faire plus simple que Jean et en restant concret:

je répondais à ma façon à Rem, et rassures-toi, je ne renie rien.

Salut,

Je ne dis pas que ça passera mal.

Au contraire, la plupart du temps, avec de l'assurance, de la confiance en soi, on montre qu'on est pas des dégénérés, qu'on est des gens normaux.

Mais je reste convaincu que tout le monde voulait te voir, que tu récidives, ou voir des photos car c'est "le mec en jupe". C'est la bizarrerie locale qui exite le voyeurisme. Et si je ne me trompe, à aucun moment tu ne parles de collègue masculin voulant t'imiter...

Désolé, je suis dans une phase pessimiste, et je ne vois nulle part de signe indiquant la moindre évolution dans la mode masculine. Nous avons l'impression d'être nombreux car internet facilite les connaissances.
Avant, nous avions l'impression d'être seul, maintenant, nous savons que nous sommes quelques dizaines en France. Après, de là à en voir une quelqueconque évolution...

Pas quelques dizaines Rem, quelques centaines à le clamer haut et fort, même si trop peu sont membres d'HEJ pour diverses raisons.
Et je suis archi convaincu qu'il y en a quelques dizaines de milliers qui le font chez eux, mais qui n'osent pas sortir de peur du "qu'en dira-t-on" et qui pensent être pervers comme je l'ai pensé à mes débuts il y a une vingtaine d'années, où internet n'existait pas encore !
Il est difficile de sortir de la masse et encore plus pour nos conjoints. La société nous formate, il faut avoir une belle voiture pour montrer qu'on a réussi, la petite fille doit avoir des poupées et le garçon des voitures et j'en passe et des meilleurs !
mais il faut savoir ce que nous voulons ! Je ne pense pas que nous voulons nous exhiber, mais plutôt être libre de nous habiller comme nous voulons, pouvoir sortir de ce carcan vestimentaire dont les femmes ont été victimes il y a quelques décennies encore et qui ont très bien su en sortir.
Ton pessimisme, je le comprends Rem, nous avons tous connu des phases comme la tienne et des phases d'euphorie. La seule chose qui faut se dire : "est-ce que je vis en fonction des autres (mouton de Panurge) ou est-ce que je vis pour moi ? ".
Quand on est jeune (comme toi), on veut faire sa place dans la société, aussi on tente d'entrer dans le moule autant que faire ce peut. Et puis, quelques années plus tard on se dit "et merde", je veux profiter du temps qui me reste pour me faire plaisir. Tu constateras d'ailleurs, pour appuyer ma théorie que la majorité des membres d'HEJ (et de ctendance pour la jupe), sont des quadras, pour ne pas dire des quinquas !
Voilà, je ne poste pas souvent,mais quand je le fais, je me lâche !

Pour REM surtout, et même si le débat déborde du thème initial:
je n'ai pas parlé de mes collègues masculin, c'est vrai, mais c'est un oubli ou plutôt une préférence, je sens que ça plait aux collègues féminines.
les collègues masculins: un a admiis que ma tenue lui plaisait (kilt de Noela), un autre me relance régulièrement: tiens tu n'es pas en jupe?, a parcouru le site avec son épouse (pour comprendre au début), et ne manque pas de faire de la promo rampante sur l'homme en jupe....et on voit que ça marche a la fin.
hors Diversity Day: mon kilt a plu a mon futur beau-frère, et je pense qu'il ne va pas tarder a passer a l'acte d'achat, voire se marier en kilt (il en est capable!).
et que ce soit au café avant le boulot ou dans le RER, les remarques sont inexistantes, ou juste de surprise sans véritable moquerie, à 1 ou 2% près bien sur.