information concernant la législation
- Jean Appriou
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information concernant la législation
Bonjour et merci pour votre site.
Cela fait des années que je porte la jupe quand je suis seul ou avec ma femme à domicile.
Des années que je rouspète parce que mon métier m’impose le costume cravate, un pantalon et des chaussures fermées.
Consultant en entreprise, je suis souvent en déplacement pour rencontrer les patrons PME et grand groupe.
En été, je suis quelqu’un qui transpire beaucoup. Je sors de la voiture climatisée et hop c’est le coup de chaud !
Les femmes mettent un petit short, une jupe légère et fluide, avec un petit top à bretelles.
Moi si je viens en polo, ou en short chaussures bateau, on me dit tout de suite que les vacances sont finies !
Histoire de me rappeler que le code est encore en vigueur.
Alors je n’imagine même pas ce que cela pourrait être en marcel et sandales…
Sportif et svelte, j’élimine beaucoup d’eau, même sans aucun stress et même pieds nus.
Je ne peux pas être pieds nus dans une chaussure même ouverte. En 5 mn les pieds sont mouillés !
Cet été, j’ai trouvé une parade à la transpiration.
J’ai mis durant les mois de juin, juillet et aout des bermudas avec des bas féminins et mes chaussures bateaux.
(Je ne suis pas un pervers, un travesti, un homo ou trans… J’ai 3 enfants et une femme remarquable que j’adore.)
Je n’ai plus transpiré ! Les clients n’ont rien remarqué.
Personne ne m’a fait une seule remarque.
J’allais faire les courses, les répétitions chorales, et certains clients à domicile et reçus d’autres à mon cabinet. Rien. Aucune remarque.
J’ai plusieurs questions techniques.
Que disent les forces de l’ordre devant votre jupe ?
Peut-on rouler en voiture ?
Risque-t-on une amende pour choquer l’ordre publique ?
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- Jean Appriou
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Bonjour,
Il semble que beaucoup d'entre nous connaissions des milieux professionnels peu accueillants aux tenues qui sortent de la "norme" corporatiste. Celle-ci est encore plus oppressante dans les secteurs comme la finance, les institutions, ou fondés sur un contact avec la clientèle, en général par crainte pour "l'image de la boîte". Le costume reste l'image attendue, cette implicite réputation "sérieuse et crédible", rassurante, même si nous savons que l'habit ne fait pas le moine.
Certaines restrictions sont justifiables par la tâche à accomplir, l'image à transmettre, et sont fixées dans un dress-code, mais beaucoup sont simplement dues aux habitudes et frilosité de quelques personnes tellement enfermées dans ces schémas qu'elles en ont oublié notre simple liberté. ça semble parfois injuste et contre-productif, en particulier comparé à la diversité autorisée aux femmes. C'est possible de faire bouger les choses, mais il vaut mieux bien se renseigner sur les réglementations et consignes en vigueur dans la boîte, savoir comment rassurer les interlocuteurs professionnels au delà de notre apparence, et être sûr de soi. Certains l'ont fait avec succès.
Je ne pense pas qu'il soit possible de dégager des généralités qui marchent pour tous et dans toutes les situations, mais les expériences très diverses d'autres personnes peuvent donner des idées.
Voilà pour mon cas :
J'étais dans un milieu très réglementé, militaire jusqu'en 2011, donc en service il n'y avait pas de possibilité de déroger à l'uniforme. Le port de la jupe a commencé pour moi en 2009, aussi motivé par la recherche de cette liberté, ce confort, historique et naturel, en particulier en saison chaude, et a immédiatement relégué le pantalon au seul uniforme.
J'ai eu l'occasion de participer à des réunions où l'uniforme n'était pas de mise, liées à mes fonctions ou juste en présence de militaires, même de haut rang. Mes tenues, inhabituelles donc, ont toujours été bien acceptées, n'ont pas généré de crainte sur mes compétences, même si l'originalité attire un peu le regard et peut amener des questions, juste par curiosité, rien de négatif. Ma hiérarchie a juste toussé une fois pour le principe, pas pour le résultat visuel, mais pour cette simple excuse de respect de l'image de l'institution, de tenue non adaptée à l'état d'officier,... Ce n'est l'affaire que d'individus isolés, trop conformistes pour cela.
C'est une originalité assumée, et en général bien perçue. Reste en effet à s'assurer de la cohérence visuelle pour la crédibilité, et adapter le caractère formel de l'ensemble à la situation. Je pense en effet que le marcel et les sandales n'ont aucune chance de passer en milieu professionnel !
Hors du professionnel, je ne porte plus que des jupes, sarongs, kilts, et ça ne m'a porté préjudice à aucun moment, ni représenté une quelconque gêne concrète. Le problème est essentiellement causé par nos propres craintes, et notre difficulté à supporter l'éventuelle incompréhension ou intolérance d'autrui.
Je suis tout à fait d'accord sur l'aspect santé et confort. Ces vêtements ouverts, comme nous avons portés depuis des millénaires et qui sont encore largement portés dans de nombreuses régions du monde, sont bien plus adaptés même par temps pas particulièrement chaud que ces costumes-cravate étouffants, serrés, et même que les jeans habituels des tenues plus décontractées. C'est évident pour le confort, mais aussi justifié au point de vue physiologique. De plus en plus d'études médicales reconnaissent les vêtements serrés comme l'une des causes de problèmes circulatoires, d'infertilité, d'affections cutanées, voire de certains cancers.
Le collant, je ne peux pas en parler, je n'ai pas testé. J'avais envisagé son port en complément de la jupe en saison froide, mais finalement je n'en ai pas ressenti le besoin.
C'est vrai nous sentons parfois cette nécessite, à partir du moment où l'on parle de jupe ou collants, de réfuter par précaution ces préjugés (pervers, travesti, homo,...) malheureusement encore présents dans la population générale. Pourtant, comme bien d'autres qui se sont essayés à ces pièces de costume par liberté vestimentaire, nous savons pertinemment qu'il n'y a pas de rapport.
Au point de vue technique :
Je précise que j'ai maintenant une apparence assez atypique, cheveux longs, barbe conséquente, jupe, et souvent sandales. Donc une absence de réaction n'est à priori pas due au fait que ces personnes, vigilantes par nécessité, n'aient rien remarqué.
Les forces de l'ordre ne disent strictement rien. Il n'y a aucun risque de se faire interpeller ni de prendre une amende.
Ce n'est pas par tolérance, c'est simplement dû au fait que rien, dans aucun texte, code pénal, constitution, réglementations diverses, n'interdit cela. Les seuls cas où une action serait possible se résument au trouble à l'ordre public, l'atteinte à la pudeur, et éventuellement peut-être à ce qui touche au travestissement (le racolage et l'exhibition). Donc tant que la tenue est décente, moralement correcte, tout va bien, il n'y a rien à craindre, c'est finalement la même situation qu'en pantalon.
J'ai de nombreuses fois rencontré des forces de l'ordre, lors de contrôles routiers, patrouilles municipales, filtrages de base aérienne, réunions,... dans ces tenues, aucune remarque, juste parfois un regard étonné ou amusé.
Rouler en voiture en jupe n'est pas un problème, ni techniquement, ni réglementairement, au contraire. La seule chose qui pourrait poser problème en voiture est la conduite pieds nus ou en tongs, pour des raisons de sécurité dans une interprétation capillotractée de l'article R412-6 du code de la route.
Voiture, bus, train, métro,... Tout nous est parfaitement accessible sans la moindre infraction. Je n'ai pas testé l'avion, mais d'autres personnes l'ont fait sans aucun souci.
Pour les longs trajets et postures assises prolongées, les tenues qui apportent de l'aisance comme le collant et short, ou la jupe, semblent même être adoptées sur initiative personnelle par un petit nombre de chauffeurs routiers.
Bonne continuation vers la liberté !
Gilles.
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